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Jules Bastin Chanteur lyrique
Pont-Ligneuville 18.08.1933 - Waterloo 02.12.1996 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Après des études secondaires à Stavelot, Jules
Bastin souhaite partir au Congo. Dissuadé de le faire, il est remarqué par Frédéric
Anspach, lors d'un concert auquel il participe avec une chorale. Devenu son élève, il
étudie au Conservatoire de Bruxelles, travaille sa voix de basse, ample et riche. En
1960, il est engagé au Théâtre de la Monnaie. Il succèdera à Frédéric Anspach à la
tête du Conservatoire de Bruxelles où il est aussi titulaire d'une classe de chant.
Premier prix des concours de Munich et de
s'Hertogenbosch, ce Stavelotain a tout d'abord été reconnu à Londres, avec Colin Davis
et les enregistrements Berlioz; il partage sa vie entre l'opéra, les grands concerts
d'oratorios et les récitals de mélodies. Sa présence scénique, sa diction, son
physique imposant, sa rare intelligence du lyrique en ont fait un hôte habituel et quasi
obligé de tous les grands théâtres du monde. Remarquable dans les opéras de Mozart, il
possède une grande faculté d'adaptation à tous les styles - de l'opéra à l'oratorio
et au lied. Il chante si clair que l'on comprend quasiment tout le chant et en toutes les
langues.
Son interprétation du Baron Ochs dans le Rosenkavalier
de Richard Strauss (1962) ainsi que celle du Grand Inquisiteur dans Don Carlos sont
considérées comme faisant partie des meilleures réalisations mondiales. Sont à retenir
également La Damnation de Faust, le Roméo et Juliette et le Benvenuto Cellini
de Berlioz. Il enregistre avec de grands chefs : Boulez, Von Karajan...
Il a été engagé au Théâtre royal de la
Monnaie, et a chanté sur la plupart des scènes d'Europe et d'Amérique, sous la
direction des plus grands chefs.
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