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Carlo Bronne Ecrivain, magistrat
Liège 29.05.1901 - Liège 25.07.1987 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Après ses humanités classiques à l'Athénée de
Liège, Carlo Bronne part avec ses parents à Paris, passe le baccalauréat au Lycée
Carnot (1919) puis obtient le titre de docteur en droit à l'ULg (1925). Avocat, il fait
son stage à Paris avant de s'inscrire au Barreau de Liège (1926). Juge au Tribunal de
Première Instance de Liège, de Verviers puis à nouveau de Liège (1930, 1931, 1933),
président du Conseil de guerre de Namur (1944), conseiller à la Cour d'Appel de Liège
puis président de la cour militaire de Belgique (1946), président de la Cour d'Appel de
Liège (1960), il est avant tout connu comme écrivain.
Chroniqueur judiciaire au Journal de Liège
et collaborateur dans de nombreux journaux et revues d'Europe : Le Figaro, Le
Mercure de France, L'Express, Le Soir, La Revue des deux mondes, Les
Nouvelles littéraires, Le Journal de Genève, Carlo Bronne se sent davantage
dans son élément comme écrivain que comme magistrat. La longue convalescence d'une
grave maladie lui donne l'occasion d'écrire; il commence par des poèmes inspirés du
pays de Liège, qui sont très vite remarqués puisque le prix Verhaeren lui est décerné
en 1930. Mais il abandonne la rime pour l'histoire et la chronique. Léopold Ier et son
temps est sa première grande synthèse (1942). Elle connaîtra plusieurs
rééditions. Fouillant les archives de la petite Histoire, truffant ses récits
d'anecdotes, Carlo Bronne poursuit et développe le genre : La galerie des Ancêtres,
Albert Ier roi sans terre, L'amalgame. Une quarantaine d'ouvrages
réveillent tout un romantisme entièrement nourri d'événements belges et donnent un
éclairage original aux XVIIIème et XIXème siècles.
Membre de l'Académie royale de Langue et de
Littérature françaises (1948) dont il devient directeur (1962), membre correspondant de
l'Institut de France, cofondateur de la Société belge d'Etudes napoléoniennes (1950),
membre du Conseil littéraire de Monaco (1959), Carlo Bronne se voit décerner de
nombreuses récompenses, dont le Prix quinquennal de l'Essai (1951). Dans ce genre -
l'essai - , Esquisses au crayon tendre (1942), Rilke, Gide et Verhaeren
(1955) et Le promenoir des amis (1967) sont certainement les mieux réussis :
l'auteur y demeure fidèle à son côté de mémorialiste anecdotique. En 1975, le Prix
quinquennal de Littérature lui est attribué pour l'ensemble de son oeuvre.
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2000, tome 1, p.
202-203.

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