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Pierre Clerdent Homme politique
Liège 29.04.1909 -
Chaudfontaine 11.06.2006 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Après une année de droit à Paris et l'obtention
du titre de docteur en droit de l'Université de Liège (1934), Pierre Clerdent devient le
collaborateur de Paul Tschoffen et s'inscrit comme avocat à la Cour d'appel de Liège
(1934-1945). Après les élections de 1939, Antoine Delfosse, qui vient d'être élu
député, est nommé ministre. Il choisit Pierre Clerdent comme secrétaire particulier.
Lorsque la guerre éclate, Pierre Clerdent est délégué du ministre à l'INR et dirige
le comité permanent. Réfugié en France, il en revient en juillet 1940 et, à
l'initiative d'Antoine Delfosse, il fonde l'Armée de Libération dont il devient le chef
national. Résistant de premier plan, il est nommé, par le gouvernement belge à Londres,
administrateur de la Radiodiffusion nationale belge en territoire occupé.
Au lendemain du conflit, Pierre Clerdent tente de
créer un nouveau parti, l'Union démocratique belge, qui compte trois ministres sans
avoir d'élus. Après avoir essuyé un échec électoral important, l'UDB est dissoute
(1946).
Présent au Congrès wallon de 1945, Pierre
Clerdent est surtout sensible aux problèmes économiques de la Wallonie. Il a contribué
à la naissance du Conseil économique luxembourgeois au moment où il était gouverneur
de la province de Luxembourg (1946-1953). Gouverneur de la province de Liège (1953-1971),
il fonde la SPI (Société provinciale d'Industrialisation). Président du Comité
européen pour l'Aménagement de la Meuse, il préside aussi le Conseil économique wallon
jusqu'à sa première modification de structure, institutionalisant la concertation
régionale (1968). Au début des années 60, celui dont la mère est née à Mouland et le
père à Visé est interpellé par les questions linguistiques. Président de la
Députation permanente de Liège, qui lance la consultation populaire auprès des
habitants de Fourons (1963), il devra se résoudre à voir transférer six communes de sa
province à celle du Limbourg.
Démissionnant de son poste pour des raisons de
santé (1971), il préside le conseil d'administration de la SA Cockerill (1971-1981)
ainsi que celui de l'Union minière et industrielle (1973). Elu sénateur de Liège sur
les listes du PRL (1981-1988), partisan du principe de solidarité Wallonie-Bruxelles, il
n'a de cesse de défendre le projet de passage du TGV en Wallonie et plus
particulièrement son arrêt à Liège.
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2000, tome 1, p.
275.

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