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André Damseaux Homme
politique
Verviers 05.03.1937 -
Jalhay le 29 mars 2007 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
A l'issue de ses humanités, André Damseaux passe
deux ans en Angleterre et en Allemagne afin de perfectionner les langues puis il s'inscrit
à l'ULg d'où il sort licencié en sciences diplomatiques (1961). Alors qu'il prépare
également une licence en sciences politiques (1964), il débute dans la vie
professionnelle comme journaliste à La Meuse. Secondant son père à la direction
de l'entreprise textile familiale (1965-1971), André Damseaux commence alors une
carrière politique.
Membre des Etudiants libéraux et président de la
Jeune Garde libérale (1958), André Damseaux n'a jamais caché l'intérêt qu'il porte à
la question wallonne, même au moment où le PLP s'affichait comme le parti garant de
l'unité nationale belge. Il n'est donc pas étonnant qu'il soit élu président de l'aile
francophone du PLP (1973) et président du PRLw (15 janvier 1977), au moment de l'arrivée
d'une partie des élus du Rassemblement wallon, (1977-1979). Après un bref passage à
Strasbourg et au lendemain de la réforme institutionnelle d'août 1980, il devient le
premier Président de l'Exécutif régional wallon hors gouvernement national, exécutif
qui est composé à la proportionnelle.
Un accord politique a désigné A. Damseaux comme
Président de l'Exécutif jusqu'en 1982, moment où il est remplacé à la présidence par
J.-M. Dehousse, tout en conservant ses autres compétences ministérielles (tutelle et
relations extérieures). Devant les difficultés sans cesse croissantes rencontrées par
certaines communes, André Damseaux avancera l'idée d'une défusion de communes (1985),
mais sans concrétisation.
Lorsque se forme le gouvernement Martens V, André
Damseaux reçoit le difficile portefeuille de l'Education nationale. Son nom est attaché
au plan d'assainissement de Val Duchesse. Prévue dans le programme gouvernemental de
décembre 1985, la réforme de l'enseignement (meilleur fonctionnement, économies,
austérité...) proposée par le nouveau ministre suscite une vague de protestations du
monde enseignant qui s'inscrit dans un vaste mouvement social opposé à la
restructuration du service public. Attaqué par les enseignants et par les Flamands qu'il
a accusés de s'être sucrés dans le budget francophone, André Damseaux, qui
n'est plus soutenu par ses partenaires gouvernementaux, démissionne le 9 mars 1987. Au
lendemain des élections communales de 1988, il est nommé bourgmestre de Verviers.
Ecarté du mayorat verviétois en octobre 1994, il
n'est pas réélu comme parlementaire en 1995 mais remplace Fred Evers au Conseil de la
Communuaté française le 30 avril 1996.
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