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Maurice Grevisse Grammairien
Rulles 07.10.1895 - La Louvière 04.07.1980 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Celui qui, par tradition familiale, devait
reprendre la forge paternelle, devient instituteur (1914) à l'Ecole communale de
Carlsbourg, régent littéraire (à Malonne) et docteur en philosophie et lettres
(philologie classique) à l'ULg (1925). Parallèlement à ses études universitaires, il
enseigne à l'Ecole des Pupilles de l'Armée à Marneffe, à l'Ecole royale des Cadets à
Namur (1927), puis à Bruxelles, jusqu'en 1957. Afin de mieux mettre à la portée de ses
élèves un manuel de grammaire, Grevisse ajoute tant de nouveaux feuillets que,
finalement, on ne retrouve plus trace de la grammaire initiale. Le Bon usage,
volumineuse grammaire, née en 1936, constamment rééditée est considérée par les
philologues et les auteurs - André Gide en premier (il cite le Bon usage comme son
ouvrage de référence) - comme la meilleure grammaire française, faisant autorité dans
tous les pays francophones. Des ouvrages scolaires ou philologiques forment le complément
de son oeuvre essentielle (Précis de grammaire française, Cours de dictées,
Le Français correct). Il a consacré son existence à l'examen des faits de langue
chez les auteurs reconnus, les plus divers, et en a dressé, sans volonté normative, un
constat d'usage.
Chroniqueur de langage dans La Libre Belgique,
il a réuni ses études en plusieurs volumes sous le titre collectif Problèmes de
langage (1961-1970).
Médaille d'or de l'Académie française (1946),
titulaire du prix De Keyn de l'Académie royale de Belgique, prix Vaugelas à Genève en
1961, officier de la Légion d'Honneur (1971), membre du Conseil international de la
Langue française (1967-1980), il sort la onzième édition du Bon usage, ouvrage
de 1532 pages, quelques mois avant sa mort. Il a 84 ans. Plusieurs millions d'exemplaires
de ses livres sont lus dans le monde.

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