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Marie Howet Peintre
expressionniste
Libramont 24.03.1897 - Rochehaut 24.03.1984
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Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Née dans une famille aisée de l'Ardenne, elle
suit les cours de l'École moyenne d'Arlon. Tentée tout d'abord par la musique, elle se
tourne très rapidement vers la peinture : elle a 15 ans. Elle entre à l'Académie de
Bruxelles (un an comme élève de Constant Montald) mais la guerre interrompt ses études
artitistiques. Ayant fui en France avec sa famille, elle rencontre des artistes à Paris
et suit les cours de l'Académie des Beaux-Arts de la capitale française. De retour au
pays, elle installe son atelier à Rochehaut (1919-1920).
Très tôt, elle conquiert sa maturité d'artiste
sans avoir à suivre des cours académiques qu'elle déteste. Peignant pour son plaisir,
elle refuse à la fois de participer à des jurys de concours et d'assumer une fonction de
professeur d'Académie qui aurait simplifié sa vie matérielle.
En 1922, Marie Howet remporte le Prix de Rome qui
vient d'être réorganisé par Jules Destrée, alors Ministre des Sciences et des Arts. Ce
prix comporte l'obligation d'un séjour en Italie. L'artiste s'y délecte d'art antique et
part à la découverte de la Grèce.
Peintre (la peinture est un mélange d'intuition
et de connaissance, dit-elle), aquarelliste et dessinatrice, elle réalise portraits,
figures et paysages, natures mortes et opulents jardins, ou encore les illustrations de
livres. Son oeuvre est tout à fait originale, ne se rattache à aucune école même si
son style s'apparente au fauvisme dans les paysages et intérieurs de l'Ardenne, l'une de
ses source d'inspiration. Je n'ai jamais pensé à donner une image de l'Ardenne,
disait-elle. L'Ardenne me sert dans mon travail, parce que je la vois. Je ne cherche
pas à savoir si c'est une image de l'Ardenne ou pas.
Elle a aussi planté ses chevalets à l'étranger :
en Grèce, mais aussi en Irlande (Voilà mon pays!), où elle retournera souvent, et en
France. Elle a publié des souvenirs de voyages, illustrés de dessins et d'aquarelles (Les
chansons d'Evangelia (Grèce), Cathédrales de France, A la Source d'Ara
(Irlande)), des recueils de contes (Feu de bois, Le Mendiant de Saint-Ange),
mais aussi les conseils et les encouragements qu'elle réservait aux peintres qu'elle
guidait (Lettre ouverte à un jeune peintre, Cahier d'Etude, Histoire
naturelle d'une peinture).
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