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Jacques
Leclercq Ecclésiastique
Bruxelles 03.06.1891 - Beaufays 13.07.1971 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Inscrit à l'âge de 15 ans à la Faculté de Droit
de l'ULB, la ferveur religieuse qui se déclare à lui l'incite à poursuivre ses études
à l'UCL, où il devient docteur en Droit (1911) puis docteur en philosophie (1914).
Jacques Leclercq entre ensuite au Grand Séminaire de Malines et est ordonné prêtre par
le cardinal Mercier (1917). Professeur de philosophie morale et de droit naturel à
l'Institut Saint-Louis de Bruxelles (1921-1938), il est nommé professeur à l'UCL
(1938-1961). Fondateur de la revue La Cité chrétienne créée dans le but de
développer les valeurs évangéliques dans la société belge (1926- 1940), il a marqué,
de sa forte empreinte intellectuelle et humaine, plusieurs générations d'étudiants
certainement séduits par sa liberté d'esprit, son goût du paradoxe, son
non-conformisme.
Outre ses nombreuses publications, Jacques Leclercq
prend plusieurs initiatives importantes à l'UCL : en 1950, il participe à la fondation
de l'Ecole des Sciences politiques et sociales; un an plus tard, il crée la Société
d'Etudes politiques et sociales; en 1955, il inaugure le Centre de Recherches
sociologiques. Au début des années '60, il s'enthousiasme pour Vatican II qui rencontre
une série de ses idées.
Personnalité de premier plan du monde de l'ACJB,
aumônier général de la Jeunesse universitaire catholique depuis 1930, Mgr. Leclercq
mène une réflexion constante sur la question wallonne; il s'en exprime publiquement à
trois reprises; il appelle tout d'abord les jeunes catholiques à collaborer à
l'édification d'une communauté wallonne pour contrebalancer la communauté flamande
déjà constituée (1938). Au sortir du conflit, il encourage la formation du mouvement
Rénovation wallonne, il soutient le périodique Forces nouvelles, se déclare
partisan d'une réforme fédérale, indispensable à ses yeux, pour assurer l'avenir de la
Wallonie et de la Belgique (1945). Admis à l'éméritat (1961- 1962), il se retire à
Beaufays, sur les hauteurs de Liège, à l'Ermitage du Caillou blanc. C'est là qu'il
rédige une brochure intitulée Les Catholiques et la question wallonne, dans
laquelle il invite les catholiques à s'engager sans crainte dans la construction de la
Wallonie pour assurer la survie du pays (1963).
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2000, tome 2, p.
930-932.
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