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Fernand Massart Homme politique
Maizeret 02.10.1918 - Beez 13.05.97 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Sous-officier (1938), quincailler (1938-1940),
Fernand Massart est débardeur aux chemins de fer lorsque la Guerre éclate. Actif dans
l'action wallonne avec l'Abbé Mahieu, résistant au sein de Wallonie libre clandestine,
il est dénoncé et tente de franchir les Pyrénées. Arrêté (décembre 1941) et
emprisonné (Barcelone, Saragosse puis Miranda), il se fait passer pour un Québécois et
est remis aux autorités britanniques (1942). Débarquant à Alger au sein du 10ème
commando interallié, il participe notamment aux campagnes de Malte, de Tarente, et en
Yougoslavie. A son retour, il retrouve Wallonie libre et participe au Congrès national
wallon de 1945 en tenue de soldat anglais. Employé aux mutualités socialistes de
Charleroi (1945-1957), il est un des principaux animateurs du mouvement wallon
(1960-1992).
Déjà opposé à la politique de neutralité avant
guerre, il mène la campagne du non au retour de Léopold III. Au moment de la Grève
contre la Loi unique (1960-61), il se retrouve tout naturellement aux côtés d'André
Renard et d'A. Genot qui créent le MPW (1961). Parlementaire socialiste, il vote non à
l'ensemble des lois linguistiques du début des années '60. Faisant figure de rebelle
obstiné, Wallon avant d'être socialiste, il démissionne du PSB en 1963 parce que ce
dernier refuse de prendre en considération le résultat du pétitionnement organisé par
le Collège exécutif de Wallonie, 645.699 signatures en faveur du référendum et
contre l'adaptation du nombre de parlementaires. Député indépendant (1963-1965), il se
présente sur la liste du Rassemblement démocratique wallon, parti qu'il a créé à
Namur (1965). Ses 18.000 voix ne lui donnent pourtant droit à aucun mandat. Le
rapprochement de son RDW avec les partis de François Perin (à Liège) et de Robert
Moreau (à Charleroi) conduit à la formation du Parti wallon qui, en 1968, devient le
Rassemblement wallon. Député et bourgmestre RW, c'est sur sa proposition de décret que
le Conseil culturel de la Communauté française a adopté le drapeau de Pierre Paulus et
la date du 27 septembre (24 juin 1975). A la fin des années 70 et au début des années
80, il tente de préserver ce qui reste du Rassemblement wallon en en devenant le
président (1983).
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2000, tome 2, p.
1081-1082.

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