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Félix Rousseau Historien
Salzinnes 14.01.1887 - Salzinnes 07.09.1981 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Elève au Collège des Jésuites à Namur, Félix
Rousseau poursuit des études d'histoire aux Facultés à Namur et à l'ULg où il obtient
le titre de docteur (1909). Après un bref passage à Mons, il entre aux Archives
générales du Royaume à Bruxelles (1912-1946), qu'il quitte cinq ans avant sa retraite
pour diriger les Archives de l'Etat à Namur. En outre, pendant vingt ans, il occupe la
présidence de la Commission nationale belge du Folklore et est nommé, en 1972,
président de la Commission royale d'Histoire. Après avoir assumé une charge de cours à
l'UCL, il est professeur à l'ULg.
Considéré comme l'un des pères de
l'historiographie de la Wallonie, Félix Rousseau a mis en évidence la grandeur de la
civilisation mosane avant le XIIIème siècle. Si son oeuvre n'est pas en soi une
synthèse, elle apporte quantité de réponses sur différentes questions historiques (la
Wallonie, l'art mosan, Namur...). Plutôt que d'aller à l'encontre des thèses de
Pirenne, Rousseau les complète intelligemment en insistant sur un point dont Pirenne
n'avait pas mesuré l'importance : le rôle joué par les provinces romanes.
Collaborateur de La Terre wallonne d'Elie
Baussart, dans les années vingt, il est, dès 1942, membre fondateur de La Wallonie
catholique et fait partie du comité central du journal et du groupe clandestins. A la
Libération, il participe au mouvement wallon catholique et fait paraître, dans ce cadre,
une Etude sur la Wallonie, son Histoire, son Avenir. Félix Rousseau participe
également, dès 1945, au Comité consultatif central de Rénovation wallonne, à sa
commission culturelle, au journal Rénovation (comme à Forces wallonnes),
au Bureau de la Régionale de Namur du mouvement ainsi qu'aux Congrès de Rénovation
wallonne. En 1966 notamment, il y fait un exposé sur Les Wallons devant l'Histoire.
Membre du Comité permanent du Congrès national
wallon, de la section culturelle du Centre Harmel (1948-1958), il anime, lors du deuxième
Congrès culturel wallon de 1955, la section Folklore et Culture régionale, à laquelle
il apporte sa contribution sous la forme du texte La Wallonie, Terre romane, dans
laquelle il explique que : Depuis des siècles, la terre des Wallons est une terre
romane et n'a cessé de l'être. Voilà le fait capital de l'histoire des Wallons qui
explique leur façon de penser, de sentir, de croire.
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2001, tome 3, p.
1443-1445.
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