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Léon-Eli Troclet Homme politique
Liège 14.06.1902 - Bruxelles 30.04.1980 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Dessinateur industriel (1921), dessinateur de
constructions civiles (1923), Léon-Eli Troclet décroche un doctorat en Droit à l'ULg
(1926). Parallèlement à sa profession d'avocat à la Cour d'Appel de Liège (1926-1945),
il est professeur et directeur dans différents établissements d'enseignement supérieur
(-1945). Fils du député Léon Troclet, il est secrétaire des Jeunes Gardes socialistes
(Liège 1919-1921) et s'occupe, à différents titres, d'Education ouvrière (1920-1965).
Militant wallon actif dans l'Entre-deux-Guerres, il
est co-fondateur et secrétaire du cercle Athéna (1917), membre de la Ligue des Lycéens
wallons (1918), de la Ligue des Etudiants wallons (1920), ainsi que secrétaire politique
de l'Assemblée wallonne (1922).
Pendant l'occupation, il est incarcéré à la
citadelle de Huy (1941), en raison de ses très nombreuses activités clandestines de
résistance (Comité d'aide aux familles des maquisards, Front de l'Indépendance...).
Avant-guerre, il avait déjà plaidé bénévolement pour les victimes du fascisme et du
nazisme (1927-1939), aidé l'Espagne républicaine et constitué des comités de lutte
contre le racisme et l'antisémitisme.
Co-fondateur du Conseil économique wallon
clandestin (1942), membre du comité permanent du Congrès national wallon, il s'attache
aussi à la préparation du Grand Congrès de Liège (1945), dont il sera d'ailleurs le
président.
Son oeuvre politique se situe dans le domaine de la
sécurité sociale où il s'est montré particulièrement actif au lendemain du conflit.
Ministre du Travail et de la Prévoyance sociale à plusieurs reprises, membre actif de
l'Organisation internationale du Travail où il occupa de nombreuses fonctions
(1945-1980), il est considéré comme le père de la Sécurité sociale : lois sur les
pensions de retraite et de survie (ouvriers, employés, marins, mineurs), code de la
protection du travail, lois sur le reclassement des handicapés, sur les conseils
d'entreprise, sur les commissions paritaires et les conventions collectives...
Au sein des structures de la CEE (1954-1969), il
siège également à de nombreux postes toujours pour traiter des affaires sociales.
Professeur à l'ULB (1952-1972), il fonde le Centre national de Sociologie du Droit social
(1958) dont il assura la présidence.
Pour
une biographie plus complète, on se reportera à la notice qui lui est consacrée
dans l’Encyclopédie du Mouvement wallon, sous la direction scientifique
de Paul Delforge, Philippe
Destatte et Micheline
Libon, Charleroi, 2001, tome 3, p.
1552-1553.

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