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Robert Wangermée Musicologue
Lodelinsart, 21.09.1920 - Bruxelles,
22.07.2019 |
Ce texte est extrait de
l'ouvrage
Cent Wallons du siècle
Institut Jules Destrée,
Charleroi, 1995
Index |
Etudiant en histoire à l'ULB, Robert Wangermée
étudie aussi la musique avec Jean Absil. Il n'est donc pas étonnant que la thèse de
doctorat qu'il défend porte sur Le Goût musical en France au XIXème siècle
(1946). Il y développe d'ailleurs une approche sociologique de la musique. Chargé de
cours en 1948, il succède à son ancien professeur Charles Van den Borren, qui a fait
oeuvre de précurseur en musicologie. A partir de cette charge de 30 heures en Histoire de
la musique, R. Wangermée crée une section autonome et entière avec un cursus de 600
heures et est nommé professeur en 1962.
L'objectif de son travail de recherche de documents
d'archives est de faire redécouvrir des compositeurs oubliés. Dans son étude sur F.J.
Fétis notamment, sa méthode évolue, il essaie de resituer le personnage dans son
époque. Ses centres d'intérêt se diversifient pour toucher des zones d'investigation de
plus en plus vastes. Après avoir collaboré à la publication des imposants volumes de La
Musique en Belgique du Moyen Age à nos jours, sous la direction d'E. Closson et de
Ch. Van den Borren, (Renaissance du livre - 1950), R. Wangermée remet l'ouvrage sur le
métier en assurant, cette fois, la direction scientifique des cinq volumes de La
Musique en Wallonie et à Bruxelles, parus aussi à la Renaissance du livre en 1982.
Collaborateur à de nombreux ouvrages collectifs et
auteur de nombreux articles, il est également co-éditeur de la Revue belge de
Musicologie depuis 1958. Le directeur du Centre d'Etudes de Sociologie de la Musique
(1964) s'intéresse aussi à la "musique nouvelle" et en particulier à Pierre
Boulez. Président du Conseil de la Musique de la Communauté française, il prend de
nombreuses initiatives comme les manifestations organisées dans le cadre de l'Année
européenne de la Musique ou le Guide de la musique.
Dans le même temps, il a poursuivi une carrière
brillante au sein de la RTB où il a débuté en 1946. Directeur du Service musical
(1953), directeur général de la RTB (1960-1985), on retrouve le musicologue lorsqu'il
crée le troisième programme radio, spécialisé dans la musique classique, et établit
la retransmission en direct du Concours Reine Elisabeth.
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