Membre du Front de
l'Indépendance, Partisan armé, résistant reconnu à partir de 1941 pour la
diffusion de tracts, la réalisation de journaux, et auteur d’actes de
sabotages, Roger Antoine est arrêté le 2 février 1944 et déporté en
Allemagne. Il sera libéré de Wolfenbüttel par l'armée américaine le 4 mai
1945. Vérificateur à la SNCB depuis 1943, Roger Antoine est un militant des
Jeunes Gardes socialistes en 1948 et devient le trésorier de la fédération
de Namur en 1949. Fortement engagé dans la lutte contre le retour de Léopold
III, il se dit écœuré par « le lâchage du PSB sur l’option républicaine » :
avec tout le bureau JGS de Namur (à l’exception d’un de ses membres), il
quitte les organisations socialistes en 1950. En 1952, il adhère à l'Union
belge pour la Défense de la Paix puis, en 1953, au PCB. Élu quelques mois
plus tard secrétaire politique de la section des Bas-Prés puis membre du
bureau fédéral de Namur du Parti communiste de Belgique, il devient le
Secrétaire fédéral namurois après du congrès fédéral de Ciney (1955 ?).
Membre de la Commission nationale de contrôle financier du PCB en 1956, il a
été élu au congrès de 1954. Affilié à la CGSP-Cheminots, délégué syndical
depuis 1952, trésorier de la section locale d'entreprise, membre de la
commission paritaire des œuvres sociales, membre du comité de sécurité et
d'hygiène, du comité régional CGSP, du comité régional Cheminots (et de son
bureau exécutif), Roger Antoine s’est présenté aux élections de mai 1965 sur
la liste du Rassemblement démocratique wallon et n’a pas été élu.
Milou Rikir
CArCoB (Centre des Archives
communistes en Belgique, Bruxelles). Fonds de la Commission de contrôle
politique du PCB. Dossiers personnels. Dossier n° 37. Contient
des autobiographies des 29 février 1956, 10 mars 1956 et [1956?].