Ingénieur des
mines diplômé de l’Université de Liège (1867), Ferdinand Fléchet est le fils
du sénateur libéral Jean Guillaume Fléchet, entrepreneur de travaux publics
à Warsage et administrateur de plusieurs sociétés industrielles et
bancaires. Lui-même industriel et administrateur de sociétés et charbonnages
en Allemagne et en Espagne, Ferdinand Fléchet représente également le parti
libéral à deux niveaux de pouvoir : il est bourgmestre de Warsage
(1887-1914), et député de Liège (31 janvier 1887-1900 et 29 mai 1904-1914).
Membre du comité de l’Association de l’Union libérale de Liège (1889,1893),
membre du comité de l’Association libérale progressiste de l’arrondissement
de Liège (1890-1900), dont il devient le président d’honneur (1914), il
représente l’aile radicale du parti libéral.
On sait aussi de
lui qu’il refuse la décoration de l’ordre de Léopold que l’on veut lui
attribuer et qu’il est membre du Congrès wallon en 1891. Au moment du vote
de la loi Coremans (1896), Fléchet dit en admettre le principe mais il
préfère s’abstenir en raison des tendances flamingantes à mettre les
Wallons en état d’infériorité (La Meuse, 26 novembre 1896). Actif
lors des débats sur l’emploi des langues à l’armée et dans l’enseignement
primaire (1910-1914), le parlementaire liégeois ne manque pas d’attirer
l’attention sur les griefs wallons.
Paul Delforge