Originaire de
Theux où son père est pharmacien, Xavier Neujean fait ses études primaires
au Collège Marie-Thérèse Herve, puis ses humanités à l’Athénée de Liège. Il
suit des études de droit à l’Université de Liège qu’il termine en 1861.
Avocat à la Cour d’Appel de Liège (1861-1914), juge suppléant au tribunal de
première instance de Liège (1868-1879), bâtonnier de l’ordre des avocats de
Liège (1887-1888, 1888-1889, 1909-1910), professeur de droit à l’École des
Hautes Études commerciales et consulaires de Liège, il est reconnu par tous
pour être un homme particulièrement cultivé, amoureux des lettres et des
arts. Homme politique libéral doctrinaire, il se caractérise par son
anticléricalisme et sa volonté de non compromission. Élu conseiller communal
de Liège en 1866, il est ensuite élu au conseil provincial en 1870. Il
occupe ce siège depuis huit ans quand il devient député en remplacement de
H. D’Andrimont. Au Parlement (de 1878 à 1894 et de 1900 à 1912), il
s’affirme surtout par ses actions relatives au domaine scolaire. Il est
d’ailleurs l’initiateur de l’enquête scolaire de 1884. Un autre de ses
soucis est le domaine militaire, domaine sur lequel il publie les
Commandes militaires, Extrait des Annales parlementaires (Liège, 1888).
Il demeure député jusqu’en 1912, année où il est nommé ministre d’État (23
février). Membre du Parti libéral, il est le vice-président (1895) et le
président (1889, 1890, 1896, 1897, 1898) de l’Association libérale de
Liège ; il est aussi le président et l’organisateur du congrès libéral des 8
et 9 avril 1894.
En 1898, il est
membre du comité de patronage de la Ligue wallonne de Liège. En 1920, le
conseil communal de Liège décide de donner son nom à l’ancienne place
Saint-Jean qui devient ainsi la place Xavier Neujean. Il est le père du
bourgmestre de Liège Xavier Neujean.
Sophie
Jaminon – Paul Delforge