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Résumé |
Le
Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) constitue une
première à l'échelle planétaire - car il intègre largement la
société civile
au sein de travaux organisés avec les gouvernements par les Nations
Unies (ONU). Des
représentants de quelque cent cinquante-quatre pays du monde [1] se sont
réunis à Genève du 10 au 12 décembre 2003 - avec l'opportunité de
formuler l'avis de leur gouvernement sur les questions étudiées. Une
cinquantaine d'entreprises - d'associations et de organisations non
gouvernementales de renom
[2]
ont également présenté le rapport de leurs travaux. En comptant les
représentants de la société civile - quelque treize mille
participants se sont réunis à Genève pour le SMSI.
Les
travaux préparatoires au SMSI sont en cours depuis 2001 - pour
concrétiser un Sommet organisé par l'Union internationale des
Télécommunications (UIT)
sous l'égide de l'ONU et hébergés par la Confédération suisse. Ces
travaux ont été l'occasion de réunions organisées par chaque
continent en fonction de domaines d'intérêts ciblés et de trois
comités préparatoires officiels (PrepCom)
tenus à Genève depuis juillet 2002. L'organisation de la deuxième
phase du SMSI a été validée lors de la séance de clôture de la phase
de Genève et se tiendra à Tunis du 16 au 18 novembre 2005.
Ces
travaux ont conduit à l'élaboration de plusieurs
documents de base,
parmi lesquels nous retiendrons une
Déclaration de principes intitulée Construire
la société de l'information : un défi mondial pour le nouveau
millénaire, un
Plan d'action
qui sera mis en oeuvre pour la deuxième phase du SMSI et une
Déclaration de la société civile intitulée Définir des
sociétés de l'information centrées sur les besoins des êtres humains.
Ces textes fondamentaux ont été étudiés par l'ensemble des acteurs.
Leur version définitive a été adoptée au cours du SMSI, en décembre
2003. Ces textes fondateurs serviront de tremplin pour construire la
deuxième phase du SMSI.
Afin de contribuer à la préparation de la
deuxième phase du SMSI, ces pages proposent les
documents officiels,
des
synthèses, la
liste des pays
participants situés sur des
cartes géographique,
une synthèse des
déclarations des gouvernements, un
répertoire de liens et l'agenda
des événements.
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Enjeux
du SMSI |
Face au
développement considérable des technologies de l'information et de
la communication (TIC) - ainsi qu'à leur influence croissante sur la
société dans un monde numérique sans frontières - la nécessité de
respecter les valeurs de la démocratie et de l'humanisme ont conduit
les spécialistes à étudier les questions de l'éthique qui
permettront aux acteurs de la société de l'information mondiale de
favoriser son développement harmonieux et durable. Des discussions
approfondies sur les modes de gouvernance de l'internet ont balisé
la préparation du SMSI - dont
l'objectif se traduit sous la forme d'un défi : Le monde
moderne vit une véritable métamorphose - à l'heure où la société
industrielle qui caractérisait le XXème siècle cède rapidement le
pas à la société de l'information du XXIième siècle. Ce processus
dynamique est annonciateur de bouleversements radicaux dans tous les
domaines de notre vie : diffusion des connaissances - modes de
comportement en société - pratiques économiques et commerciales -
engagement politique - médias - éducation - santé publique - loisirs
et distractions. Nous sommes au coeur d'une véritable révolution -
peut-être la plus importante de l'histoire de l'humanité. Pour que
cette nouvelle dynamique continue sur sa lancée et bénéficie à
l'ensemble de la communauté internationale - il est nécessaire de
créer des forums de discussion et d'harmoniser - lorsque cela est
nécessaire - les points de vue sur le plan mondial.
Certains ont
diffusé des messages assez négatifs sur les résultats du SMSI -
décrivant une sorte de non événement politique - dans la mesure
notamment où aucun budget n'a été voté ou attribué aux pays les plus
pauvres appelant à l'aide pour se connecter à la société de
l'information. De fait - force est de remarquer l'absence des chefs
d'Etats européens - dont la présence était requise à Bruxelles dans
l'espoir de d'adopter une constitution pour l'Europe des vingt-cinq.
Quant aux Etats-Unis - leur présence fort discrète a été considérée
par certains observateurs comme un relatif dédain face à une
organisation construite et menée par les autres continents (Europe -
Asie - Afrique - Australie et Amérique du Sud) mais aussi décryptée
parfois comme une incapacité à partager un leadership jusqu'à
présent incontesté dans le domaine des TIC. Paradoxalement - nombre
de participants au SMSI ont estimé que le temps est venu pour le
"reste du monde" de prendre en mains sa destinée afin de bâtir de
nouveaux fondements pour une société de l'information solidaire -
ouverte et durable - inclusive - consciente de l'importance des
langues et des cultures - accessible à tous - élaborée sur un savoir
partagé - dans le respect des valeurs démocratiques et de la
Déclaration universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Dans cet esprit -
le SMSI a donné mandat au Secrétaire de l'ONU - afin qu'il veille à
la mise en oeuvre de la Déclaration de principes et du Plan d'action
du SMSI 2003 au niveau des gouvernements - tant dans le domaine de
la gouvernance de l'internet que de celui - indispensable - du
financement de ces objectifs par les Etats. Il est à souligner que -
au terme de la première phase du SMSI - le Sommet des Villes et des
Pouvoirs locaux tenu à Lyon en décembre 2003 - a annoncé avoir créé
un fonds de solidarité et disposer d'une dotation de un million
d'euros.
Le soutien majeur
apporté au SMSI a été celui des Nations Unies - dont le Secrétaire
général Kofi Annan s'est investi lors de deux cérémonies officielles
: d'une part - la cérémonie d'accueil - le 9 décembre - déclinée sur
le thème de "combler la fracture numérique" ‑ éclairée par la
prestation symbolique d'une chorale constituée spécialement par une
centaine d'enfants du monde - qui ont interprété - vêtus aux
couleurs des cinq continents tels qu'illustrés par le logo du SMSI -
une chanson portant l'espoir de la solidarité au coeur de la société
de l'information ‑ et - d'autre part - la séance plénière inaugurale
du 10 décembre - évoquée ci-dessous.
La Confédération suisse - hôte du SMSI 2003 |
Les pays riches doivent tenir leurs promesses :
l'information est le carburant de la démocratie |
Dans son discours
d'ouverture - le président de la Confédération suisse
Pascal Couchepin a rappelé que le respect de la Déclaration
universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen ‑ fêtée en ce 10
décembre ‑ était la condition de l'avènement de la société de
l'information. Les TIC sont l'opportunité de promouvoir les Droits
humains et le SMSI a pour objet de réduire le fossé qui laisse pour
l'instant une moitié de l'humanité sans connexion. Les fractures
numériques sont indignes du nouveau millénaire - d'autant que
l'information est le carburant de la démocratie. La mondialisation
est une force positive pour l'humanité : les pays riches doivent
tenir leurs promesses et élargir le débat d'idées pour concrétiser
leur volonté de réaliser une société de l'information démocratique
et ouverte.
Le Secrétaire général des Nations Unies |
Si la
technologie façonne l'avenir - ce sont des êtres humains qui
créent la technologie et décident de ses usages |
Le Secrétaire
général de l'ONU
Kofi Annan nous invite à être les artisans de notre destinée
afin d'édifier une société de l'information au départ des
mutations technologiques qui transforment tous les paramètres de
notre quotidien. Il rappelle que le SMSI est unique en son genre
comme événement positif tendant à tirer parti des TIC - nouvel atout
mondial permettant d'améliorer les conditions de vie de millions
d'êtres humains. Il déclare que la raison d'être de ce Sommet
est de trouver comment concrétiser un tel potentiel - tout en
identifiant les multiples aspects de la fracture numérique - aux
niveaux de la technologie - du contenu - de l'égalité des sexes et
du commerce. Il nous appartient de lutter contre une marginalisation
croissante d'une large partie de l'humanité d'un point de vue
économique et social.
Le Secrétaire
général de l'ONU fait appel à la volonté politique et
économique des dirigeants réunis à Genève afin qu'ils se mobilisent
pour construire une société de l'information ouverte et sans
exclusive. Il se tourne également vers les hommes et les femmes
d'affaires - afin qu'ils concentrent l'énergie nécessaire sur
l'application des TIC vers les pays en développement - dans les
domaines de la santé et de l'éducation notamment.
Il insiste sur la
menace - pour les identités locales - de la diffusion systématique
d'une culture globale uniformisée. Il souligne combien les
organes de presse sont à la fois créateurs de contenu et
gardiens des libertés et cite la Déclaration des
Radiodiffuseurs adoptée par le
World Electronic Media Forum tenu dans le cadre du SMSI. Il
rappelle que la liberté d'opinion et d'expression est la pierre
angulaire du développement - de la démocratie et de la paix -
conformément à l'article 19 de la
Déclaration
universelle des Droits de l'Homme.
En évoquant le
pouvoir des TIC - le Prix Nobel 2001 précise cependant - que si
la technologie façonne l'avenir - ce sont des êtres humains qui
créent la technologie et décident de ses usages. Il suggère d'en
tirer parti tout en restant conscients des vrais en jeux
: il s'agit d'instaurer une société de l'information ouverte et
dynamique - qui soit à la hauteur des défis sociaux - économiques et
politiques de notre temps.
La République de Tunisie - hôte du SMSI 2005 |
La
deuxième phase du SMSI devrait concrétiser l'édification - sur
notre planète,d'une société de l'information équilibrée et
solidaire |
Rappelant que son
pays a préconisé - dès 1998 - l'organisation d'un sommet mondial
sous les auspices des Nations Unies - le Président de la République
de Tunisie
Zine El Abidine Ben Ali a confirmé que l'établissement de la
société de l'information est devenu un impératif stratégique pour la
promotion de la condition de l'ensemble de l'humanité - afin
notamment de réduire le fossé numérique entravant le dialogue des
civilisations.
Il se réjouit de
la structuration du SMSI en deux phases - dont son pays accueillera
la seconde en novembre 2005 - ce processus permettant la poursuite
des consultations intenses afin de parvenir à des décisions ayant
une portée historique. Il insiste sur l'importance - dans le domaine
des TIC - des ressources humaines - de la compétitivité et de la
diffusion de la culture numérique.
Il engage chacun
à tout mettre en oeuvre pour renforcer les liens de solidarité et
d'entraide entre tous les peuples du monde - afin de réaliser
une vision commune d'une société de l'information qui offre à
tous des opportunités égales de bénéficier des avantages de ces
technologies; une société qui nous englobe tous et qui permet à tous
les individus et à tous les peuples - sans discrimination aucune ni
exclusion - d'avoir accès aux réseaux et aux sources du savoir et
des données.
Il conseille
les formes de coopération triangulaire comme cadre approprié
pour assurer la complémentarité entre pays développés et en
développement sur le plan des TIC : les ponts de la communication
et de la complémentarité ont été jetés au cours de la première
phase du SMSI - pour élargir le cercle de la concertation et de
la coordination. Le président tunisien est convaincu du fait que
ces travaux permettront à la deuxième phase du SMSI de réaliser
nos aspirations à l'édification - sur notre planète - d'une société
de l'information équilibrée et solidaire. Il invite les
gouvernements - les ONG et la société civile à participer au SMSI de
Tunis - pour le progrès et l'évolution de tous les pays dans
le domaine des TIC - dans un contexte de paix - de sécurité et de
stabilité.
L'Union internationale des Télécommunications - organisateur du
SMSI |
Souder
la communauté globale en une fraternité solidaire qui partage
les idéaux communs de paix et de tolérance, de croissance et de
développement |
L'Union
internationale des Télécommunications (UIT) a pris en charge
l'organisation du SMSI. Son Secrétaire général
Yoshio Utsumi indique que - depuis 1999 - le nombre de lignes
téléphoniques installées par l'UIT est passé de 1,5 milliard à 2,5
milliards - dont 75 % dans le monde en développement. Son
investissement dans l'organisation du SMSI a eu pour objectif de
susciter un Sommet inclusif - reflétant les fondements du changement
induit par la société de l'information dans le monde moderne. Sa
structuration en deux phases associant le secteur privé et la
société civile au processus s'est enrichie de sommets régionaux
rassemblant des dizaines de milliers de délégués au Mali - en
Roumanie - au Japon - en Russie - en République dominicaine - au
Liban - en Egypte et en Lituanie - tandis que les organisations
soeurs de l'ITU s'activaient pour l'organisation des PrepCom : l'UNESCO - l'ILO - l'UNOG
- le
WMO - l'UPU - l'UNITAR et l'UNDP.
Le Secrétaire
général de l'UIT considère que la transformation vers la société de
l'information est aussi importante que le mouvement qui a fait
passer les sociétés agraires vers l'industrialisation. Les fractures
étaient nombreuses à l'époque et il nous appartient de veiller à ce
qu'elles n'augmentent pas aujourd'hui - en pilotant la société de
l'information pour créer un monde plus juste - prospère et
pacifique. Les pierres d'achoppement de ces tous projets sont
notamment l'éradication du SIDA et de la pauvreté dans le monde. Un
réseau de communications fiable est essentiel à tous niveaux. La
connectivité a le pouvoir de souder la communauté globale en une
fraternité solidaire qui partage les idéaux communs de paix et de
tolérance - de croissance et de développement. Un effort global
concerté doit être réalisé pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de
fracture entre les riches et les pauvres dans le domaine du flux et
de l'accès à l'information.
La
Déclaration du Forum des Jeunes au SMSI indique que le monde n'est
pas juste - certains bénéficiant des TIC alors que d'autres n'y ont
aucun accès - soulignant que la communication pourrait les sauver de
la mort - du désespoir et de la stagnation. Le temps est venu
d'agir.
Appel est lancé
aux dirigeants politiques de déployer leur volonté - aux capitaines
d'industries de faire état de leur perspicacité entrepreneuriale -
aux ONG et à la société civile d'affûter leur zèle - afin de forger
l'unité d'un objectif - l'unisson d'une vision vers l'accès
universel. Faisons en sorte que les annales de l'histoire se
souviennent de nous pour avoir suscité la révolution de
l'information tels des pionniers d'une société réellement globale. A
nous d'offrir - à la prochaine génération - le cadeau de
technologies de l'information et de la communication accessibles à
tous dans la communauté globale.
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Quelques facettes du vaste kaléidoscope d'actions
et de projets mis en oeuvre lors du SMSI à Genève |
Les gouvernements
- les organisations internationales - les associations sans but
lucratif - les acteurs de la société civile ont présenté de
multiples travaux à Genève. Nous en avons aussi rapporté des livres
- des brochures - des pistes et des liens. Afin de les recenser de
manière structurée - nous les avons organisés sous forme d'un
répertoire de liens en
fonction des "Principes et enjeux fondamentaux" listés dans la
Déclaration de la société civile au Sommet mondial sur la société de
l'information. Ce tableau évoluera - tant en français qu'en anglais
- et s'enrichira des
ajouts que d'autres
contributeurs voudront bien lui apporter - jusqu'à la seconde phase
du SMSI. Une autre partie du travail propose une
synthèse des déclarations
présentées par les pays participant au SMSI à Genève. Cette vue
d'ensemble sera également complétée - en français et en anglais -
des éléments éclairants pour comprendre la situation de chaque pays
du monde face aux TIC. Si les interventions des chefs de
gouvernements se devaient d'être synthétiques - certaines permettent
toutefois de comprendre l'implication des Etats dans la société de
l'information - de mesurer leurs progrès technologiques ou
d'entendre leurs appels à l'aide internationale.
La
Commission européenne participe activement au SMSI - autour des
thèmes centraux du SMSI - tels la fracture numérique et l'inclusion
numérique, la gouvernance, l'éducation, les droits d'auteurs, la
protection des données, le respect de la vie privée, la liberté
d'expression, la recherche. Ses principaux objectifs sont de :
créer les conditions préalables pour la société de l'information
assurant le respect des droits humains fondamentaux et des
valeurs essentielles - permettant une gouvernance appropriée;
développer de bons outils au départ de e-stratégies
réglementées; capter les avantages de la société de l'information pour
les pays et les personnes en renforçant le droit de communiquer
et d'accéder à l'information et à la connaissance - dans le
cadre de programmes spécifiques développés en ligne (stratégies -
administration - formation - cyberécoles - santé - recherche).
D'autre part - de
larges groupes de
réflexion thématiques se sont constitué en "familles" et ont
oeuvré pour le SMSI - tant que par régions par domaines de réflexion
:
Cities and local authorities -
Community - Media Caucus - Cultural and linguistic Diversity -
E-Governement / E-Democracy - Education and Academia Caucus -
Education and Academia LAC Caucus -
Environment and ICTs WG -
Human RIghts
Caucus - Indigenous
Peoples Caucus - ICT Global Governance Caucus - Media Caucus -
NGO
Gender Strategies WG -
Patents - Copyright and Trademarks
WG - Persons with disabilities - Privacy and Security WG -
Scientific Information WG -
Trade Union Caucus
- Values and Ethics WG -
WG on Volunteering and New ITs - ainsi que les Multi-Stakeholder
Caucuses : Gender Caucus -
Youth Caucus.
Les travaux de
ces groupes de réflexion feront également l'objet d'une synthèse en
ligne - invitant à la participation de chacun au suivi des activités
préparatoires au SMSI de 2005.
Citons
quelques-unes parmi les missions définies suite à la première phase
:
‑ Les femmes
doivent être intégrées pleinement dans le développement des TIC -
dans les législations et politiques de l'emploi pour enrayer le
cercle vicieux de la pauvreté et pour promouvoir l'égalité réelle
entre la femme et l'homme sur la plan social tout en valorisant la
complémentarité de leurs différences;
‑ Les
personnes handicapées et moins valides doivent pouvoir accéder à
toutes les facettes des TIC dans une société de l'information
inclusive : la volonté des dirigeants politiques et du secteur privé
doit se mobiliser pour cet objectif;
‑ L'éducation
et la formation continue aux TIC doivent constituer une
priorité de chaque pays - car elles sont la pierre angulaire du
changement de paradigme vers la société de la connaissance;
‑ Un
enseignement primaire universel doit être assuré grâce aux TIC -
connectant chaque enfant du monde et renforçant les partenariats
Nord/Sud - en contribuant au développement des réseaux d'écoles;
‑ Les jeunes
- à l'avant-garde de l'innovation des TIC - doivent oeuvrer pour
trouver les moyens d'éradiquer la guerre - la pauvreté et le chômage
dont ils sont les premières victimes;
‑ L'usage des
logiciels libres - la publication électronique en accès
ouvert et l'accès libre aux bibliothèques doivent
favoriser la construction d'une société de la connaissance durable
et partagée;
‑ Les méthodes
de travail doivent s'adapter aux TIC - en gérant notamment les
archives de l'information afin de rassembler toutes les
ressources de manière structurée et durable;
‑ La
législation sur la propriété intellectuelle doit permettre de
créer un environnement positif mettant en lumière la créativité et
l'innovation dans l'ère numérique;
‑ La paix
dans le monde doit être un objectif fondamental de la société de
l'information - qui doit lutter contre la contamination sournoise de
l'internet par la xénophobie;
‑ Les TIC
doivent se mettre au service de l'environnement dans chaque
région de la Terre en fonction de ses spécificités - en assurant un
impact durable à tous niveaux (eau - santé - ressources - ...);
‑ Les
valeurs et l'éthique doivent s'inscrire en filigrane de
toutes les applications des TIC - dans le respect des droits de
l'être humain - de la famille - de la vie privée - des religions -
des cultures et des langues - en formulant des processus qui
facilitent le dialogue et la négociation entre toutes les parties
prenantes;
‑ Les
nouveaux partenariats possibles grâce aux TIC doivent générer
les moyens de lutter pour la vie et pour la santé dans le monde;
‑ La liberté
d'opinion et d'expression doit impérativement être renforcée et
préservée - les médias - conscients des enjeux du développement
durable pour la cohésion sociale - doivent oeuvrer pour la
préservation des valeurs - des traditions et s'inscrire parmi les
artisans de la cohésion sociale.
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Conclusions :
le temps sera court pour se préparer à l'ambition du SMSI de
Tunis |
Le premier Sommet
mondial sur la société de l'information a permis l'activation d'une
dynamique. Les larges budgets d'aide au développement des TIC et les
décisions politiques adéquates prendront le temps de leur
réalisation - mais la dynamique citoyenne engendrée à Genève pourra
servir d'appui à la démarche et - sans nul doute - la débordera.
Les fractures
numériques - sociales - culturelles et économiques étaient palpables
au sein du Sommet ont marqué les esprits. La proximité des
technologies de pointe et des témoignages de la misère humaine ont
marqué les esprits. La moisson de la première phase du Sommet est
toutefois abondante : des adresses électroniques - des visages
désormais associés aux messages reçus - des réseaux nouveaux et
spontanés - des forums ou des caucus structurés. La récolte
nécessitera un travail de suivi attentif - afin d'ébaucher une
société de la connaissance plus humaine plus inclusive -
s'inscrivant sous la bannière de la Déclaration universelle des
Droits de l'Homme et du Citoyen.
Quelque treize
mille participants se sont déjà déplacés pour cette première phase.
On peut penser qu'ils seront encore plus nombreux à se rendre à
Tunis en novembre 2005 - avec une volonté d'action renouvelée. Il
importe de mettre en œuvre partout - et donc localement - le plan
d'action adopté par le SMSI - afin de répondre aux attentes de la
communauté mondiale ainsi constituée à Genève.
Le président
Pascal Couchepin donnait toute son importance - lors de la séance de
clôture - au nouveau concept de solidarité digitale - en
marquant sa confiance envers le travail des citoyennes et des
citoyens
pour bâtir les nouveaux fondements d'une nouvelle société de
l'information solidaire - ouverte et durable. L'une des missions
ainsi assignée aux participants qui prépareront le SMSI de Tunis
sera de construire une humanité plus juste - fondée sur un savoir
partagé. Le temps sera court pour s'y préparer.
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Notes |
[1] Liste alphabétique des pays dont un
représentant a pris la parole en séance plénière du SMSI :
Afghanistan - Afrique du Sud - Algérie - Allemagne - Andorre -
Angola - Arabie saoudite - Argentine - Arménie - Australie -
Autriche - Azerbaïdjan - Bahreïn - Bangladesh - Barbade -
Bélarus - Belgique - Belize - Bhoutan - Bolivie -
Bosnie-Herzégovine - Botswana - Brésil - Brunéi Darussalam -
Bulgarie - Burkina Faso - Burundi - Cambodge - Canada - Cap-Vert
- Chili - Chine - Chypre - Colombie - Communauté Européenne -
Comores - Congo - Costa Rica - Croatie - Cuba - Danemark -
Egypte - El Salvador - Emirats arabes unis - Equateur - Espagne
- Estonie - Etats-Unis d'Amérique - Ethiopie - Fidji - Finlande
- France - Gabon - Gambie - Géorgie - Ghana - Grèce - Guatemala
- Honduras - Hongrie - Inde - Indonésie - Iran (République
islamique d') - Iraq - Irlande - Islande - Israël - Italie -
Jamaïque - Japon - Jordanie - Kazakhstan - Kenya - Kirghizistan
- Koweït - Lesotho - Lettonie - L'ex-République yougoslave de
Macédoine - Liban - Libye - Liechtenstein - Lituanie -
Luxembourg - Madagascar - Malaisie - Malawi - Mali - Malte -
Maroc - Maurice - Mauritanie - Mexique - Monaco - Mongolie -
Mozambique - Myanmar - Nations Unies - Népal - Nicaragua -
Nigéria - Niue - Norvège - Nouvelle-Zélande - Oman - Ouganda -
Ouzbékistan - Pakistan - Palestine - Panama - Pays-Bas - Pérou -
Philippines - Pologne - Portugal - Qatar - République de Corée -
République démocratique du Congo - République démocratique
populaire lao - République Dominicaine - République populaire
démocratique de Corée - République slovaque - République tchèque
- République-Unie de Tanzanie - Roumanie - Royaume-Uni - Russie
- Rwanda - Saint-Siège - Samoa - Sénégal - Serbia and Montenegro
- Sierra Leone - Singapour - Slovénie - Soudan - Sri Lanka -
Suède - Suisse - Suisse - Swaziland - Syrie - Thaïlande -
Timor-Leste - Tonga - Trinité-et-Tobago - Tunisie - Turquie -
Ukraine - Uruguay - Venezuela - Viet Nam - Yémen - Zambie -
Zimbabwe.
[2] Liste
alphabétique des organismes dont un représentant a pris la
parole en séance plénière du SMSI : Africa Online - African
Women's Development and Communication Network (FEMNET) - Agencia
Latinoamericana de Información (ALAI) - Axalto - CCBI Events -
Cities and Local Authorities in the IS - Cognitive Technologies
Companies - Comité Préparatoire du SMSI - Community of
Portuguese Speaking Countries - Conference on Volunteering and
Capacity Building in the IS - CRIS Campaign - Executive
Roundtables: Taking Responsibility in the Information Age -
Fransabank Group - Global Forum of Indigenous People in the
Information Society - Global Forum on Disability in the IS -
Global School Networks Alliance - ICT4D Forum - ICT4D Platform -
Inter-American Development Bank - International Association for
Volunteer Effort (IAVE) - International Council for Science
(ICSU) - International Labour Organizations (ILO) -
International Trade Centre Workshops - The Changing Marketplace:
Putting "e" to work - Internet Corporation For Assigned Names
and Numbers (ICANN) - ITU High Level Dialogue and related events
- Microsoft Corporation - Molecular Diversity Preservation
International - NHK (Japan Broadcasting Corporation) -
Organization of the Islamic Conference - Paradigm Initiative
Nigeria - Rede de Informações para o Terceiro Setor - Scientific
Information and PCT Working Groups - Roundtables and Panels -
Siemens Information and Communication Networks - Sols
Technologies - Sovereign Military Order of Malta -
STMicroelectronics - Suisse - Talal Abu-Ghazaleh & Co.
International - The Role of Science in the Information Society -
The United States Virgin Islands - Thuraya Satellite
Telecommunications Company - UNESCO High Level Symposium and
Roundtables - Union internationale des télécommunications (UIT)
- Union internationale des télécommunications (UIT) - Union
internationale des télécommunications (UIT) - Union Network
International - United Nations Development Programme (UNDP) -
United Nations Economic Commission for Africa (UNECA) - United
Nations Economic Commission for Asia and the Pacific (UNESCAP) -
United Nations Economic Commission for Europe (UNECE) - United
Nations Economic Commission for Latin America and the Caribbean
(UNECLAC) - United Nations Economic Commission for Western Asia
(UNESCWA) - United Nations Educational - Scientific and Cultural
Organization (UNESCO) - United Nations Fund for International
Partnerships - United Nations High Commissioner for Human Rights
- United Nations ICT Task Force - United Nations Institute for
Training and Research (UNITAR) - United Nations Permanent Forum
on Indigenous Issues 32. CrimsonLogic - United Nations
Population Fund (UNFPA) - United Nations Volunteers (UNV) -
Universal Postal Union (UPU) - Vodafone - World Association of
Newspapers - World Bank - World Blind Union - World Electronic
Media Forum (WEMF) - World Federation of Engineering
Organizations - World Federation of United Cities (FMCU) - World
Intellectual Property Organization (WIPO) - World Meteorological
Organization (WMO) - WSIS Gender Caucus Events Programme -
WSIS-ONLINE Networkshop - Youth Day - Youth Declaration from
Telecom.