Institut Destrée - The Destree Institute

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Institut Destrée, Centre de recherche européen basé en Wallonie

Conférence de presse Wallonie en ligne
Présentation de Wallonie en ligne
Site commun crée sur Internet
en partenariat par Sowatel et l'Institut Jules Destrée

Namur, le 3 juin 1996


I. L'Institut Jules Destrée et les réseaux informatisés : 8 ans de présence, 19 étapes importantes

1. Octobre 1988 : mise en place, au sein de l'Institut Jules Destrée, du Centre René Lévesque, en collaboration avec la Conférence des Communautés de Langue française, avec le patronage de M. Alain Decaux, Ministre de la Francophonie. L'objectif est double :

  • la collecte des données relatives à la francophonie, aux communautés et régions de langue française et à leurs institutions;
  • la maîtrise des techniques informatiques modernes pour gérer, échanger, utiliser à bon escient la masse des informations issues de ces communautés et régions.

2. Juillet 1989 : première liaison télématique du réseau Francité, depuis le premier étage de la Tour Eiffel, à l'embryon de banque de données située à Charleroi, recherche en ligne et transfert de fichiers en temps réel. Cette inauguration se fait dans le cadre officiel de la Dixième Conférence des Communautés de Langue française. C'est le logiciel de maintenance à distance d'un ordinateur-hôte qui est utilisé et activé avec succès par Marie-Anne Delahaut. L'échange de fichiers en direct et à distance est présenté par Philippe Destatte à l'assemblée prestigieuse rassemblée à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française.

3. Septembre 1989 : Engagement, par l'Institut Jules Destrée, de Jean-François Potelle, chercheur chargé à plein temps du développement de la banque de données du Centre René Lévesque.

4. Décembre 1990 : Présentation du Réseau Francité au Québec, établissement de connexions et de relations avec des partenaires québécois : Université du Québec à Montréal, Service des Communications de la Société Saint-Jean-Baptiste, Conseil de la Langue française, etc.

5. Mars 1991 : une subvention de la Région wallonne et la mise à disposition, par le Gouvernement régional du Val d'Aoste, d'un ordinateur (IBM PS2 80386) à Charleroi permettent de développer une banque de données SQL tournant sous OS2, avec les avantages du multitâche et donc d'une plus grande capacité d'accès. Tout micro-ordinateur à qui on remet une formule d'émulation fonctionne dès lors comme un terminal, connecté directement à l'ordinateur du Centre René Lévesque par le réseau commuté. Un intégrateur de logiciels, programmé en français, permet l'accès à l'information en plein écran, mais aussi sa capture ou son impression.

6. Décembre 1991 : la convention pluriannuelle de partenariat signée par les Ministres Bernard Anselme et Albert Liénard, liant le Ministère de la Région wallonne et l'Institut Jules Destrée, donne l'accès du réseau Francité à la Région wallonne et permet l'accueil de données créées par la Région sur le réseau, notamment la Banque de données MIDAS, consacrée aux aides publiques à l'investissement, développée par le Ministère de l'Economie, ainsi que les documents du Service des Etudes et de la Statistique (Tendances économiques, etc.).

7. Janvier 1992 : Acquisition d'une seconde machine pour le serveur (IBM PS2 90486), transformation et valorisation de l'outil par les logiciels OS-base, de Mediasys, et Polypus.

8. Mars 1992 : Création et première réunion d'un Comité d'Accompagnement du Centre René Lévesque à Charleroi. Présidé par M. Jacques Hoyaux, Président d'honneur de l'Institut Jules Destrée, ancien Ministre et ancien Contrôleur financier à l'Agence de Coopération culturelle et technique, le Comité est composé comme suit :

  • pour Bruxelles, M. André Lagasse;
  • pour la France, Mme Louise Peloquin;
  • pour le Québec et l'Acadie, M. Pierre-Alain Cotnoir;
  • pour la Suisse romande, M. Pierre-André Comte;
  • pour le Val d'Aoste, M. Alexis Bétemps;
  • pour la Wallonie, M. Yves de Wasseige.

En outre, Mme Josseline Bruchet, chef du Centre de Documentation et d'Information de la Délégation générale à la Langue française (Paris), y siège à titre d'observatrice. La Mission du Comité est de piloter le Centre dans ses choix stratégiques, particulièrement en matière de contenu.

9. Avril 1993 : Mission, pour le Centre René Lévesque, de mise à jour technologique au Québec. Découverte du réseau Internet.

10. Décembre 1993 : Sur base d'un rapport du Québécois Pierre-Alain Cotnoir, délégué "Amérique du Nord", le Comité d'Accompagnement réuni à Charleroi les 2 et 3 décembre adopte les deux recommandations suivantes :

  • l'intégration du Centre René Lévesque au réseau Internet en vue de développer l'accès à la banque de données, l'implantation de groupes de discussion (Téléconférences informatiques) et l'accès à la messagerie électronique;
  • l'emploi d'applications distribuées dont le maniement est largement connu par les utilisateurs du réseau et qui se trouvent implantés dans de nombreux autres serveurs.

A cet égard, le Comité d'Accompagnement suggère l'adoption des applications suivantes :

  • WAIS : logiciel de base de données permettant l'interrogation et le transfert des données du Centre René Lévesque via le réseau INTERNET;
  • GOPHER : l'interface d'accès à l'information rendant plus conviviale la consultation de la banque de données via le réseau;
  • VERONICA : pour une recherche élargie, l'intégration des mots clefs du Centre René Lévesque à cette base de données internationales incluant une version anglaise.

11. Janvier 1994 : Accord avec le Service général d'Informatique de l'Université de Liège (SEGI) pour développer un serveur WAIS associé à l'Université de Liège pour le Centre René Lévesque. Les premières pages sont réalisées en interface Gopher.

12. Août 1994 : Sur base d'un rapport de Philippe Destatte, au titre de Secrétaire général de la Conférence des Peuples de Langue française, le Comité permanent de cette Conférence, réuni à Moncton (Nouveau Brunswick, Acadie), adopte une résolution relative aux autoroutes de la communication, dans laquelle le Comité permanent

RECOMMANDE aux Gouvernements des pays, provinces et régions de langue française de s'impliquer résolument dans le développement des autoroutes de la communication et de maintenir, par un contrôle attentif, l'accès à ces réseaux;

RECLAME des moyens de Recherche-Développement pour mettre en place des accès à des serveurs, des procédures d'interrogation ainsi que des contenus exprimés en français;

SOUHAITE la convocation au sein des instances de la Francophonie, d'une conférence ministérielle en vue de coordonner les efforts destinés à rencontrer les objectifs propres aux pays de langue française;

RECLAME particulièrement des Gouvernements du Québec et de la Wallonie la reconnaissance de leurs compétences juridique et politique sur les autoroutes de la communication, comme enjeux économiques majeurs pour le développement de leur région;

SE REJOUIT de la Connexion INTERNET du Réseau Francité, mis en place par le Centre René Lévesque, au départ de Charleroi, en Wallonie.

[...].

13. Janvier 1995 : Installation des premiers éléments de la banque de données du Centre René Lévesque sur le serveur World Wide Web (WWW) de l'Université de Liège. Fermeture de l'accès par réseau commuté du Réseau Francité à Charleroi. Le serveur a fonctionné sans interruption, jour et nuit, pendant quatre ans.

14. Février 1995 : Participation de l'Institut Jules Destrée à la mission consacrée aux Technologies de l'Information, organisée par la Région wallonne (Direction générale des Relations extérieures) sur la côte Ouest des Etats-Unis et du Canada.

15. Mai 1995 : Ouverture des pages Institut Jules Destrée et Wallonie sur le site du Centre René Lévesque. Implantation progressive sur le réseau des textes de l'ouvrage La Wallonie, Atouts et Références d'une Région, réalisé par le Gouvernement wallon.

16. Juillet 1995 : A l'occasion de la Treizième Conférence des Peuples de Langue française, le Centre René Lévesque ouvre la liste de discussion Citoyen sur Internet, pour lancer des débats mondiaux parallèles aux exposés et travaux de commissions qui se tiennent au Palais des Congrès de Liège. Cette liste était consultée en direct pendant les débats publics.

17. Octobre 1995 : Le Troisième Congrès La Wallonie au Futur, Quelles stratégies pour l'Emploi ?, organisé avec le soutien de la Région wallonne, se construit également sur Internet, où les contributions et rapports sont placés au fur et à mesure de leur réception.

18. Janvier 1996 : A l'occasion d'une réunion de travail avec Jacques Hoyaux, Président du Comité d'Accompagnement, l'Institut Jules Destrée envisage une synergie avec la Société wallonne de Télématique (Sowatel), pour le développement d'un site commun sur la Wallonie. En effet, Sowatel, qui gère depuis 1990 un serveur sur le réseau vidéotex pour le Parlement wallon et la revue Athéna, a mis en place, depuis février 1995, un premier site Internet consacré à la Wallonie.

19. Avril 1996 : Signature de la Convention de partenariat Sowatel-Institut Jules Destrée.

II. Le site Wallonie en ligne

1. La Convention signée le 22 avril 1996 entre Sowatel et l'Institut Jules Destrée est une convention de partenariat - une collaboration stratégique - qui a pour but de fondre deux sites existant en un seul et de le développer sur tous les plans. Cela signifie qu'aucun des partenaires n'est opérateur pour l'autre.

2. L'objectif est de créer une référence wallonne sur Internet et d'en faire la fenêtre principale de la Wallonie sur le réseau mondial.

3. Sowatel et l'Institut Jules Destrée conservent la responsabilité et la propriété intellectuelle du contenu de leurs rubriques.

4. La gestion générale de l'exploitation du site se fera par mise en commun de moyens humains, techniques et financiers qui seront déterminés de commun accord par les deux parties.

5. Le site ainsi créé porte le nom de Wallonie en ligne (Wallonia on line) et son adresse est http://www.wallonie.be. Il se veut un site de référence au service de la région, c'est-à-dire non commercial et intellectuellement rigoureux.

6. Le choix des deux logos illustre bien la volonté des partenaires : d'une part, le pont haubané de Wandre représente à la fois le lien entre la Wallonie - dont le site est le miroir - et le dynamisme wallon, tandis que le coq reproduit sur un écran d'ordinateur et projeté vers le globe terrestre représentent la fenêtre ouverte sur le monde.

7. Wallonie en ligne contient déjà une quantité importante et diversifiée d'informations (Wallonie, Atouts et références d'une région, Congrès La Wallonie au Futur, Cent Wallons du Siècle, etc.). Il pourrait constituer désormais la référence active permettant, à toutes personnes, institutions ou sociétés utilisant Internet, de présenter la Wallonie sur leur propre site, au moyen d'un simple lien interactif vers Wallonie en ligne.

8. Wallonie en ligne constitue également un outil d'identification de la Wallonie sur Internet, par l'intermédiaire du lieu de débats Forum Wallonie, qui sera animé par Marie-Anne Delahaut, Conseillère à l'Institut Jules Destrée. De plus, l'Institut Jules Destrée qui, depuis de longues années pratique le télétravail, a équipé trois de ses collaborateurs d'ordinateurs et de modems pour qu'ils puissent, particulièrement le soir, assurer une présence wallonne sur la Toile d'Internet.

III. Conclusions

Bien que Sowatel et l'Institut Jules Destrée présentent la Wallonie sur Internet depuis un an déjà, chacun de leur côté, la conférence de presse de ce 3 juin 1996 se justifie pour plusieurs raisons :

1. d'abord, parce que l'alliance qui est la nôtre paraît exemplaire dans une région et dans un secteur où l'on se divise plus souvent que l'on ne se rassemble;

2. ensuite, parce que nous ne voulions pas présenter un projet mais bien une réalisation effective, un site existant - certes encore en chantier tout en ayant déjà atteint une masse critique respectable -, et destiné à évoluer de manière permanente;

3. enfin, parce que le climat, dans ce domaine comme dans d'autres, tend à complexer et à culpabiliser les Wallonnes et les Wallons alors que seules les actions concrètes peuvent leur rendre confiance. Wallonie en ligne est une action concrète.

Dès lors, en tant que directeur de l'Institut Jules Destrée, je veux dire que, loin de céder à un mode momentanée, la présence dynamique sur Internet constitue pour nous la concrétisation d'un projet auquel nous travaillons depuis de nombreuses années, ainsi qu'un nouveau point de départ dynamique en matière de développement adapté à nos objectifs.

Ainsi que je l'écrivais dans une note récente destinée à la dernière session du Haut-Conseil de la Francophonie à Paris, la fin d'une insécurité technique au sein d'un environnement électronique enfin devenu fiable et performant permet de s'adonner à l'essentiel, c'est-à-dire à la qualité des informations et au soin de leur présentation.

Désormais, pour nous, Internet ne relève plus de la science, des télécommunications ou de l'informatique, mais constitue, au même titre que nos conférences, colloques, livres ou supports audiovisuels, un mode classique d'action pour affirmer la Wallonie.

Philippe DESTATTE
Directeur de l'Institut Jules Destrée


Annexe : Note à M. Stélio Farandjis, Secrétaire général du Haut Conseil de la Francophonie, présidé par le Président de la République française.

 

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